« Plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent », a déclaré Emmanuel Macron lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme ce mardi 11 mars 2025 à Strasbourg, dans l’est de la France, alors que la « menace rôde toujours ».
L’hommage s’est déroulé quelques semaines après l’attaque au couteau survenue le 22 février à Mulhouse (au sud de Strasbourg), « un scénario d’horreur dont nous sommes encore meurtris », a déclaré le président français.
Avec cet attentat, qui a fait un mort, « Mulhouse a rejoint un douloureux cortège » de villes frappées par le terrorisme, a poursuivi M. Macron, mentionnant également Israël, touché par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.
« Nous ne pouvons nous résigner à l’innommable », a déclaré le chef de l’Etat.
« Cette mémoire est ce qui nous sépare de la barbarie », a-t-il insisté devant des victimes et leurs proches présents à Strasbourg. « Nous n’oublierons jamais ».
« Si neuf attentats ont été déjoués en 2024, la menace rôde toujours », a aussi souligné M. Macron.
Pour la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, « ce jour de mémoire doit être aussi un jour d’engagement. Un engagement absolu à lutter sans relâche contre le terrorisme ».
Nous travaillons avec nos États Membres
« Nous travaillons avec nos États Membres et nos partenaires dans le monde entier, pour combattre la radicalisation, anticiper la menace terroriste, prévenir les attaques et protéger nos citoyens », a martelé Mme Metsola, présente à la cérémonie qui intervient en pleine session du Parlement européen à Strasbourg.
Des responsables d’associations, des victimes d’attentats et leurs proches ont assisté à l’hommage, qui se tient à la date anniversaire de l’attentat le plus meurtrier d’Europe, en 2004 à Madrid (191 morts).
Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015 (130 morts) à Paris et ses environs, Michel Catalano, qui avait été pris en otage dans son imprimerie, a témoigné.
« Il y a dix ans, ma vie a basculé, la mort a frappé à ma porte, m’entraînant dans un cauchemar inimaginable », a-t-il décrit, saluant l’action des associations et le rôle de sa famille qui a été « essentiel » dans sa « reconstruction ».
Lui qui intervient dans des collèges, lycées et en milieu carcéral, espère pouvoir « peut être même un petit peu changer le monde dans lequel nous vivons ».
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