“On marche sur la tête!” : ces quelques mots résument l’amertume et la colère des agriculteurs français, qui décident fin 2023 de marquer les esprits en retournant les panneaux d’entrée de centaines de villes et villages à travers le pays.

Début 2024, commence ensuite un vaste mouvement de mobilisation emmené par les principaux syndicats du secteur, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs. Pendant des mois, les blocages routiers et les manifestations des agriculteurs occupent le devant de la scène médiatique.

Si le mouvement s’est aujourd’hui quelque peu essoufflé, la colère gronde toujours dans les campagnes françaises. Avec en ligne de mire les mêmes problèmes endémiques du secteur agricole : revenus en chute libre, poids des normes françaises et européennes, concurrence étrangère jugée déloyale, absence de contrepartie aux aléas climatiques…

C’est en Occitanie, dans le Sud-Ouest de la France, que la contestation récente avait pris naissance. C’est là que nos reporters sont retournés pour donner la parole aux agriculteurs, dans le Tarn-et-Garonne. Un département où les exploitations familiales sont la norme et où les agriculteurs se battent pour préserver un modèle mis à mal par la compétition économique et les aléas climatiques.

La semaine de l’écoAccord UE-Mercosur : faut-il signer des accords de libre-échange ?