Oklahoma City se devait de rebondir après sa défaite contre sa bête noire Dallas lors du match précédent. Mission accomplie pour les hommes de Mark Daigneault, qui se sont imposés à l’extérieur sur le parquet de Portland sans trop trembler. Le Thunder s’est détaché dans le deuxième quart-temps (remporté 26-39) avant de gérer son écart tout au long de la partie. Les Blazers sont revenus à cinq longueurs dans le final (88-93) mais le suspense n’a pas duré longtemps. Jalen Williams, auteur de 24 points et 8 passes, a répondu avec un panier primé. Alex Caruso a ajouté une autre banderille derrière l’arc quelques instants plus tard et l’avantage de son équipe est remonté à 15 points (90-105).

Le grand homme de la soirée s’appelle une nouvelle fois Shai Gilgeous-Alexander. Favori pour le MVP, le Canadien s’est encore montré efficace. Il a terminé avec 35 points tout en volant aussi 3 ballons. Isaiah Hartenstein et Isaiah Joe ont aussi contribué au succès des leurs en compilant respectivement 14 points, 12 rebonds et 6 passes pour le pivot et 16 points pour le shooteur remplaçant. Le Français Ousmane Dieng a marqué 5 points en 10 minutes. Du côté des Blazers, Scoot Henderson a inscrit 25 points en sortie de banc.

OKC profite du petit coup de mou de Cleveland pour prendre la tête du championnat. Les Cavaliers restent sur 3 défaites de suite. Le Thunder dispose désormais du meilleur bilan avec 37 matches gagnés sur 45, soit 82% de victoires.

Elle a trouvé la clé au bout du bout. Madison Keys s’est hissée ce jeudi en finale de l’Open d’Australie, en sortant la n°2 mondiale Iga Swiatek (5-7, 6-1, 7-6 (10-8) en 2h37 de jeu. Dans un match qui n’a pas brillé par la qualité de jeu proposée pendant plus de deux manches, le duel est devenu épique dans un dernier acte irrespirable. La Polonaise, méconnaissable et trop tendue, n’a toujours pas le droit à sa finale à Melbourne.

C’est bien Madison Keys qui affrontera la montagne Aryna Sabalenka (n°1) samedi, près de 8 ans après sa seule finale en Grand Chelem (US Open 2017). La 14e joueuse mondiale a impressionné par sa sérénité, elle qui n’est jamais sortie d’une partie mal entamée. Après des débuts très étonnants (2 breaks concédés par les deux joueuses à l’entame), l’Américaine de 29 ans a pris la marée Swiatek.

Habituée à dérouler jusqu’ici (14 jeux concédés avant la demi-finale), la Polonaise, qui menait 5-2, a été surprise de voir son adversaire revenir à 5-5. Si elle a finalement réussi à conclure ce premier acte tendu et très pauvre dans le jeu proposé, Swiatek a compris à ce moment-là une chose cruciale : qu’elle ne pourrait pas dérouler comme lors de chacun de ses matches précédents.

La faute à une trop forte tension qui lui a fait trembler le bras (8 breaks concédés, 7 double fautes, 40 fautes directes) mais aussi à une adversité moins docile. Madison Keys, qui a mis beaucoup de temps avant de trouver son rythme (17 fautes directes sur le 1er set, 52% de points gagnés après sa première) a trouvé les ingrédients pour bousculer son adversaire : un cocktail à base de sérénité et non sans risque, quitte à faire preuve de déchet. Suffisant pour égaliser tranquillement à 1 manche partout.

La suite ? Une dernière manche qui a enfin ressemblé à une demi-finale. Désormais accrochée à chaque jeu, la partie s’est transformée en bataille des nerfs. Iga Swiatek, plus patiente et décidée à mieux accepter l’échange et le combat, a cru se détacher à 4-4 en obtenant 4 balles de break, toutes défendues. Madison Keys a finalement craqué à 5-5, offrant l’opportunité à la Polonaise de servir pour le gain du match. Dégoûtée après avoir vu son adversaire sauver une balle de match, la n°2 mondiale s’est fait rejoindre pour un super tie-break tout aussi disputé.

Encore une fois, la quintuple vainqueure en Grand Chelem y a cru, jamais menée jusqu’au 9-8 finalement fatal pour elle. Elle sera dure à digérer cette défaite pour la championne de 23 ans, méconnaissable par la quantité de fautes grossières commises. Le duel en finale d’un majeur avec Sabalenka attendra. Madison Keys devra elle rééditer l’exploit face à la Biélorusse pour concrétiser une quinzaine déjà franchement réussie.

Et de cinq pour Lou Jeanmonnot ! La Française a poursuivi son hiver prolifique, ce jeudi à Antholz-Anterselva, en remportant une cinquième victoire en moins de deux mois et la neuvième de sa carrière. Elle a dominé le sprint italien devant deux Allemandes, la nouvelle pépite Selina Grotian (+7″) et la porteuse du dossard jaune Franziska Preuss (+17″). Cette dernière conserve 117 points d’avance sur Jeanmonnot au général avant la poursuite de samedi où Julia Simon (5e, +38″), Jeanne Richard (6e, +41″) et Océane Michelon (7e, +47″) s’élanceront également bien placées côté français.

Jeanmonnot a signé la course parfaite avec son dossard 50 : un 10/10, comme ses deux premières dauphines, et surtout le 2e temps de ski à un dixième d’Anamarija Lampic, reléguée à 1’41” à cause de quatre fautes au tir. Un léger suspense a tout de même parcouru la fin de course lorsque Grotian, dossard 64, a attaqué son dernier tour avec 9″ de retard seulement. La biathlète de 20 ans a grappillé inter après inter pour revenir à 5″ avant les 300 derniers mètres. Mais elle est finalement restée au 2e rang, s’intercalant entre Jeanmonnot et Preuss, ce qui ne fait pas les affaires de sa compatriote, privée ainsi de 10 points dans la quête du gros globe.

Sous un ciel couvert, les Bleues ont fait briller leurs couleurs en étant quatre dans le top 7. Toujours aussi impeccable au tir (10/10), notamment au couché (98% de réussite depuis le début de saison), Jeanne Richard confirme sa forme du moment en prenant la 6e place, quatre jours après son premier podium à Ruhpolding (3e de la mass-start). Elle s’est intercalée entre Simon (5e) et Michelon (7e), qui ont chacune commis une faute. Avec deux balles manquées, Justine Braisaz-Bouchet s’est classée 16e à 1’05”, tandis que Paula Botet (3 fautes) a terminé 27e à 1’39”.

Ne cherchez pas Elvira Oeberg dans le classement. Elle ne s’y trouve pas. Lauréate de la mass-start de Ruhpolding, la Suédoise a préféré faire l’impasse sur cette semaine italienne en raison d’un rhume. Elle tire ainsi un trait sur le classement général, qui devrait donc se résumer à un duel entre Jeanmonnot et Preuss. Sa grande soeur Hanna, 11e à 57″ avec un 9/10, est la première Scandinave de ce sprint, alors que l’Italienne Dorothea Wierer (4e à 28″) a semé d’alléchantes promesses pour son public en vue de la poursuite, un format où elle fut champion du monde ici-même en 2020.