Les microentreprises établies en France devront bientôt être en mesure d’envoyer et de réceptionner des factures au format électronique. Une obligation qui découle de la réforme introduite par la loi de finances 2020, dont l’application initialement prévue au 1er juillet 2024 a finalement été reportée. Mais qu’est-ce que cela va changer pour les freelances ?

Facturation électronique : le calendrier de la réforme pour les freelances

Concrètement, cette réforme concernera les microentreprises assujetties à la TVA et se déroulera en deux étapes :

À cette date, les microentreprises ne pourront ainsi plus émettre par email des factures générées via Word ou Excel : elles devront utiliser une plateforme dédiée, agréée par l’État.

L’idée, derrière cette réforme, est de proposer « un système plus transparent », expliquait Alexis Renard, cofondateur de Regate, à BDM : « Il n’y aura plus de possibilité d’invoquer d’éventuelles erreurs d’adressage pour retarder le règlement des factures. Toutes les opérations seront tracées, tout comme le statut des factures, et il sera aisé d’identifier les mauvais payeurs ». L’État espère aussi « améliorer la connaissance de l’activité des entreprises en temps réel » et simplifier les obligations déclaratives de TVA grâce aux informations préremplies.

Les microentreprises devront utiliser une plateforme payante

Mais nous l’avons appris récemment : les microentreprises devront faire nécessairement transiter leurs factures par une plateforme payante, qui sera chargée de réceptionner et d’émettre les factures, ainsi que de transmettre les données à l’administration fiscale.

En effet, la mise à disposition d’un portail public gratuit, à l’origine prévu pour la gestion et le transit des factures, a finalement été abandonnée par l’État « faute de temps et de moyens financiers », révélait Le Parisien ce mardi 11 février 2025. Comme toutes les entreprises, les autoentrepreneurs devront nécessairement utiliser une plateforme de dématérialisation partenaire (PDP). Plus de 80 prestataires ont été retenus par la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) « dans le cadre de la première étape de procédure d’immatriculation ». La liste complète est disponible à cette adresse.

Comme l’expliquait Open Bee, l’une des plateformes de dématérialisation partenaire homologuées par l’État, le processus se déroulera en quatre étapes :

  1. Le vendeur transmet sa facture à sa PDP,
  2. La PDP du vendeur s’assure de l’authenticité, de la lisibilité et de l’exhaustivité des données, puis transmet le document à la PDP de l’acheteur,
  3. L’acheteur réceptionne la facture électronique,
  4. Les données sont automatiquement communiquées à l’administration fiscale par les prestataires.

« De nouvelles mentions devront par ailleurs être ajoutées sur les factures émises au 1er septembre 2026 pour les grandes entreprises et les ETI, et au 1er septembre 2027 pour les PME et les micro-entreprises », précise l’État. Il deviendra ainsi obligatoire d’indiquer le numéro SIREN, l’adresse de livraison des biens « lorsqu’elle est différente de l’adresse du client », la nature de l’opération (livraison de bien, prestation de services, ou les deux) et le paiement de la TVA d’après les débits « lorsque le prestataire a opté pour celui-ci ».

Comment choisir son outil de facturation en tant que freelance ?

Les plateformes de dématérialisation partenaires vous garantiront la conformité de vos factures avec les exigences de l’administration fiscale. Toutefois, pour leur création et leur édition, vous pouvez opter pour un logiciel de facturation. Et ainsi gagner du temps.

De nombreuses solutions existent sur le marché, souvent payantes ou en modèle freemium. Elles permettent de générer et d’éditer l’ensemble de vos documents depuis une interface unique, où vous sont proposés des modèles prêts à l’emploi qui intègrent notamment les mentions légales, les numéros de facture ou la gestion du taux de TVA. En complément, ces outils intègrent fréquemment un suivi de l’activité sous forme de tableau de bord, qui offre une vue à 360° sur le traitement des documents de facturation. Ce qui, en pratique, peut faciliter la tâche d’un autoentrepreneur.

Avant de faire un choix, assurez-vous néanmoins que la solution propose des fonctionnalités adaptées à votre activité (relance automatique, intégration bancaire, facturation récurrente, etc.) et que son coût corresponde à vos besoins et à votre volume de facturation annuel.

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