C’était un week-end de premières pour les pépites du ski. Après le premier succès du Suisse Alexis Monney samedi sur la descente, c’est Fredrik Moeller qui a ouvert son compteur en Coupe du monde en dominant ce dimanche le Super-G de Bormio. Quatrième des deux premières courses de la saison dans la discipline, le Norvégien a cette fois réussi la course parfaite pour s’imposer devant l’Autrichien Vincent Kriechmayr (2e, +0”20) et ce même Alexis Monney (3e, +0”24). Déception pour Marco Odermatt, seulement 5e (+0”45). Deux Français accrochent le top 10 avec la 8e place de Nils Allegre et, surtout, la belle 9e place de Florian Loriot.

Sur une piste très piégeuse et qui tapait toujours autant sous le ski, il aura déjà fallu se remettre de la terrible chute de Gino Caviezel, qui s’élançait avec le dossard 1 et semble s’être blessé fortement avant d’être évacué par hélicoptère. Mais la course a fini par reprendre ses droits et, très vite, on a compris que Fredrik Moeller allait aller chercher bien mieux que ses 4e places de Beaver Creek et Val Gardena. Supersonique sur le haut du tracé, très direct et engagé, le Norvégien de 24 ans a pourtant moyennement négocié l’entrée de la Carcentina, ratant la corde. Mais il a su relâcher à la sortie du San Pietro, se montrant très juste dans le dévers et accumulant les kilomètres/heure.

Intouchable dans la portion finale, Moeller remporte donc la première victoire de sa carrière en Super-G, lui qui n’avait même pas triomphé dans la discipline en Coupe d’Europe. Un succès qui a bien failli lui permettre de s’emparer du dossard rouge de leader de la discipline, Marco Odermatt ratant sa course et devant se contenter de la 5e place (+0”45), son pire résultat en Super-G depuis plus d’un an et demi. Le plus gros danger pour Moeller est finalement venu du vainqueur de la veille, Alexis Monney, libéré et relâché comme jamais dans la Carcentina pour réussir une section de légende (-0”44, seul Felix Hacker fait mieux). Mais le Suisse avait déjà totu gâché sur sa mise en action (+0”57) et doit se contenter de la 3e place (+0”24), juste derrière un Vincent Kriechmayr (+0”20) enfin de retour après un début d’hiver difficile.

La journée était toujours aussi compliquée pour les Français, toujours touchés par un virus qui a notamment contraint Alexis Pinturault à déclarer forfait et dont la chute de Caviezel a forcément rappelé les mauvais souvenirs de la semaine. Malgré tout, Nils Allegre a continué de faire preuve d’une régularité impressionnante cet hiver, avec une course solide (8e à 0”74), sans grosse faute malgré un peu d’hésitation dans le San Pietro. Mais le Français du jour est sans contexte Florian Loriot.

Lui qui n’avait jamais fait mieux que 17e dans la discipline jouait tout simplement le podium après une Carcentina bijou, taillée à la perfection. Très engagé, le skieur de Megève a tenu jusqu’au bout pour s’offrir une superbe 9e place (+ 0”91), le tout premier top 10 de sa carrière. LA bonne nouvelle du jour. Blaise Giezendanner termine lui 17e (+ 1”58) et Adrien Théaux 26e (+2”39) alors que Nils Alphand s’est raté et que Matthieu Bailet est sorti.