En Côte d’Ivoire, le gouvernement a annoncé d’importants changements pour les producteurs de coton.
En effet, une réforme majeure vient d’être adoptée par le gouvernement ivoirien pour le secteur de la production de coton et de l’anacarde.
Concrètement, lors du Conseil des ministres ce 20 novembre 2024, trois décrets fondamentaux ont été entérinés.
Notons que cette restructuration intervient dans un contexte particulièrement dynamique pour la filière cotonnière ivoirienne, qui a enregistré une production record de 347 922 tonnes lors de la campagne 2023/2024, soit une progression remarquable de 47%.
C’est une performance qui contraste avec le secteur de l’anacarde, où la production a connu un repli significatif de 42%, s’établissant à 1,1 million de tonnes en 2024.
L’innovation majeure réside dans l’instauration d’un zonage agro-industriel pour la filière coton, une mesure qui vise à optimiser la production en créant 18 zones exclusives de production et de collecte.
Cette réorganisation territoriale confie aux sociétés cotonnières la responsabilité de zones spécifiques, où elles devront assurer l’encadrement agricole, la collecte et le développement de la filière.
Six acteurs majeurs sont appelés à jouer un rôle central dans cette nouvelle configuration : la CIDT, la COIC, Ivoire Coton, la SECO, la SICOSA et Global Cotton.
Sur le plan réglementaire, le gouvernement a également revu les modalités d’exportation, instituant un nouveau cadre pour l’obtention des autorisations d’exportation des produits du coton et de l’anacarde.
Ces autorisations, désormais délivrées par le Conseil du Coton et de l’Anacarde en Côte d’Ivoire, concernent l’ensemble des produits et sous-produits de ces deux filières.
Pour le secteur de l’anacarde, la réforme prévoit une diminution du droit unique de sortie, passant de 7% à 5% sur la valeur CAF des noix brutes.
Cette mesure vise manifestement à stimuler les exportations tout en maintenant un niveau de prélèvement permettant de soutenir le développement de la filière.